La thématique générale est l’interaction plasma/paroi, et en particulier la formation de poussières, dans le cadre des études sur la fusion thermonucléaire (tokamaks). Il faut noter le fort couplage entre les travaux de mise au point de diagnostics sur les réacteurs disponibles au sein de l’équipe et les expériences menées sur les tokamaks Tore Supra et ASDEX (Garching), en particulier grâce à l’acquisition de moyens vidéo rapide (> 600000 images/s) et au développement d’un outil logiciel (TRACE) d’analyse d’image automatisé permettant la détection et le suivi des événements (poussières, points chauds, …). Ces outils ont par ailleurs été mis en œuvre dans d’autres situations, au sein de l’équipe (micro-arcs en milieu liquide) ou pour la caractérisation de décharges d’arc dans le cadre de collaborations avec le LAEPT (Univ. Clermont Ferrand) et le LIEN (Univ. de Lorraine).
Afin d’étudier les phénomènes de gravure et de formation et transport des poussières carbonées, deux réacteurs sont actuellement utilisés :
Depuis 2007 nous déployons une importante activité sur l’application de l’imagerie rapide aux plasmas, de la prise de vue à l’analyse et l’interprétation des données. Nous avons notamment développé TRACE, outil de détection et de suivi automatique des poussières et points chauds dans les plasmas, validé à l’IJL sur notre réacteur diode et aujourd’hui implémenté à l’IPP Garching pour l’analyse au jour le jour des données d’imagerie du tokamak ASDEX Upgrade (contrat prioritaire EFDA), ce qui doit permettre de lier la production de poussières aux conditions de décharge. Les premiers résultats montrent que le taux de production de poussières diminue lors de l’avancée dans les campagnes de mesures. En 2010, nous avons par ailleurs participé à des mesures stéréoscopiques conjointes (caméra IJL + caméra IPP), afin de reconstruire les trajectoires 3D des poussières dans ASDEX.