[Art et Science] Retour sur une rencontre... composite
Pour son travail photographique avec nos chercheur.es, ingénieur.es et technicien.nes, Juliette Lefèvre et le service de communication de l’IJL avaient fixé 4 axes : matériaux ; instruments ; femmes et hommes de la recherche ; environnements de travail.
Suite à l’appel à participation, 6 équipes de recherche et 6 centres de compétences de l'IJL, à Nancy, Metz et Epinal, se sont portés volontaires pour présenter lui présenter leurs travaux et l’accueillir pour des prises de vues.
L’étudiante a posé son regard d’artiste sur les "manips" du laboratoire et constitué une base de près de 1000 clichés en noir et blanc et en couleur, mis à disposition du laboratoire.
"Dans mes images, je voulais montrer quelque chose de l’ordre du réel, en programmant une direction artistique très simple, au flash, qui met vraiment en lumière le monde de la recherche". C’est ce qu’elle a expliqué à sa soutenance, au cours de laquelle elle a présenté un accrochage de plusieurs tirages de différentes tailles imprimés à l’ENSAD Nancy et un livre intitulé "Composite", mis en page par ses soins et financé par l’IJL.
Elle y met notamment en exergue les différentes échelles auxquelles travaillent les équipes de l’IJL "des nanotechnologies au génie civil". L’accrochage reprend ce qu’elle nomme des "marqueurs éditoriaux", des sujets récurrents qu’elle a pu observer tout au long de sa "résidence" : des mains gantées, des hommes et... des femmes en blouse blanche, des enceintes en inox, etc.
Afin d’assurer une cohérence scientifique à l’ensemble, Juliette Lefèvre a travaillé avec Hélène Fischer, maîtresse de conférences, chargée de mission médiation scientifique à l’IJL. Elle a rédigé le texte qui ouvre le livre : "Je vois des images qui sont, à mes yeux de scientifique, complètement improbables, car ce sont des objets que nous voyons tous les jours, qui sont dans des placards et, surtout, qui sont purement utilitaires, donc nous n’aurions jamais eu l’idée de les photographier pour leur valeur esthétique. Nous n’avons pas d’images du laboratoire qui disent ça, qui racontent plus qu’elles ne montrent. Nous avons seulement des images qui valorisent équipements et démarches, mais des images du quotidien, d’environnement et qui portent un regard décalé sur la recherche en l’esthétisant d’une autre manière, ça c’est inédit. De plus, le système mis en place amène quelque chose d’humanisant".
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