[Interview] Pascal Nicolay, chercheur associé à l’IJL

Sous titre
Pascal Nicolay est enseignant à l’Université des Sciences Appliquées de Carinthie dans le domaine des matériaux intelligents et il dirige le centre de recherche Carinthia Institute for Smart Materials (CiSMAT), à Villach en Autriche. Il collabore avec l’IJL depuis 2020 sur les capteurs à ondes élastiques de surface.

Comment êtes-vous devenu chercheur associé à l’IJL ?

C’est une longue histoire ! Je suis lorrain d’origine et suis diplômé de l’université de Nancy. J’ai fait ma thèse au Laboratoire de Physique des Milieux Ionisés et Applications (LPMIA) avec Omar Elmazria, qui était mon directeur. J’ai soutenu en 2007 et je suis parti dans l’industrie, mais nous sommes restés en contact et nous avons toujours continué à travailler sur des petits projets.
Je n’ai en fait jamais perdu contact avec le LPMIA, qui a fusionné au sein de l’IJL en 2009. De même, j’ai toujours échangé avec l’équipe de recherche d’Omar Elmazria, et c’est lui qui m’a proposé de poser ma candidature pour devenir chercheur associé à l’IJL, en 2020. C’est aussi lui qui a soutenu ma candidature.

Quels sont vos sujets de recherche communs avec l’équipe Micro et Nanosystèmes de l’IJL ?

Je travaille sur le même sujet de recherche que cette équipe, c’est-à-dire sur les capteurs à ondes élastiques de surface. C’est même le titre de ma thèse. Ce thème s’inscrit dans la continuité d’un long travail.
Depuis plusieurs mois, nous travaillons plus particulièrement sur les capteurs à ondes élastiques de surface intégrés dans le béton. C’est notre grand sujet actuel, et nous allons travailler dessus dans les années qui viennent.

En quoi cela consiste-t-il ?

L’objectif principal est de permettre le suivi de santé de structures (Structural Health Monitoring) de type ponts ou tunnels, sur de très longues durées. Nous développons des capteurs pour suivre l’évolution de ces structures, leur déformation ou l’apparition de fissures, par exemple. L'objectif est d'essayer de prévoir les catastrophes comme les effondrements avant que qu’elles ne se produisent, et proposer des solutions de maintenance adéquates.

Quels sont les points forts de cette collaboration ?

Omar Elmazria et son équipe possèdent des compétences et des moyens techniques que nous n’avons pas, et vice-versa. Nous nous complétons bien. Une autre équipe de l’IJL est également impliquée, celle de Jean-Michel Mechling (Matériaux pour le Génie Civil).
J’implique également une autre équipe de mon université, celle de mon collègue Norbert Randl, également en Génie Civil. Ces deux équipes vont donc collaborer par notre biais. Nos projets sont évidemment limités dans le temps, mais l’idée est de monter en puissance au fil des années et de faire évoluer cette activité stratégique de notre collaboration.
Le Structural Health Monitoring est en croissance très rapide. Pour parler d’horizons temporels, l’idée est que ces capteurs puissent être lus et fonctionnent au moins 80 ans, puisqu’ils doivent avoir la même durée de vie que les ouvrages eux-mêmes. Nous sommes partis sur du long terme.

 

 

Image
Pascal Nicolas