[Interview] Nicolas Ramenatte, chercheur associé à l’IJL

Sous titre
Co-responsable de la Halle des Matériaux de l’École européenne d’ingénieurs en génie des matériaux (EEIGM) jusqu’à juin 2021, Nicolas Ramenatte est aujourd’hui responsable coordination Recherche et Développement au sein du groupe Air Liquide. Il étudie les mécanismes de corrosion et les solutions de protection en association avec notre laboratoire.

Comment avez-vous connu l’IJL ?

J’ai tout d’abord effectué un Master en Chimie des Matériaux à l’Université de Lorraine, qui s’est conclu stage de 6 mois au sein de l’IJL, en partenariat avec le groupe Air Liquide. Puis, j’ai intégré la Halle des Matériaux de l’EEIGM comme ingénieur d’études. En 2017, j’ai eu l’opportunité de faire une thèse à l’IJL, sous la direction conjointe de Michel Vilasi et Stéphane Mathieu, de l’équipe Surfaces et Interfaces, Réactivité Chimique des Matériaux.  Elle portait sur la fabrication additive pour la production d’hydrogène, elle s’est achevée en 2020.

Pourquoi avoir choisi d’être associé à une équipe de l’IJL ?

J’ai travaillé à la Halle des Matériaux, qui est un service de l’EEIGM destiné à réaliser du transfert de technologie, c’est-à-dire augmenter la maturité technologique d’un projet, jusqu’à la phase d’industrialisation. Mon rôle était d’assurer, au-delà de l’aspect gestion d’équipe, l’écriture de programmes de développement, en partenariat avec des industriels. J’ai souhaité être associé à l’équipe dans laquelle j’ai fait ma thèse pour garder des activités de recherche fondamentale et pour assurer le suivi de la réalisation d’un projet, depuis les plus faibles niveaux de maturité technologique (travaux menés à l’IJL), jusqu’à l’étape de pré-industrialisation menée à l’EEIGM, au sein de la Halle des Matériaux.

Dans quels travaux vous investissez-vous en tant que chercheur associé à l’IJL ?

Je travaille sur les mécanismes de corrosion et les solutions de protection. Pour ce faire, nous cherchons à développer des précurseurs sous forme liquide, permettant d’assurer une protection des substrats métalliques comprenant des architectures complexes. Divers secteurs industriels sont d’ores et déjà intéressés par cette technologie, dans les domaines de l’énergie et du spatial, notamment. En parallèle, nous développons des solutions de revêtements pour la télécommunication, en augmentant sensiblement la conductivité de surface interne de pièces de géométries complexes et peu conductrices.

J’ai mis fin à mes fonctions au sein de la Halle des Matériaux en juin 2021 et intégré le groupe Air Liquide en tant que responsable coordination Recherche et Développement. Toutefois, nous avons à cœur avec le directeur de l’IJL, Thierry Belmonte, de conserver mon statut de chercheur associé, afin de maintenir une collaboration forte entre le laboratoire et Air Liquide. À ce titre, un nouveau projet est en cours de montage au sein d’Air Liquide sur une thématique d’oxydation haute température. Les compétences reconnues de l’IJL et de la Halle des Matériaux seront bien sûr des pièces maîtresses pour ce projet.

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nicolas ramenatte