[Nomination] - Etienne Gravier élu nouveau président de la Fédération de Recherche sur la Fusion par Confinement Magnétique - ITER
La Fédération de Recherche sur la Fusion par Confinement Magnétique est chargée de coordonner les recherches en France autour de la fusion par confinement magnétique afin de préparer l’exploitation scientifique d’ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), actuellement en construction à Cadarache. L’objectif d’ITER est de reproduire sur Terre le mécanisme à l’œuvre dans les étoiles : faire fusionner des noyaux d’hydrogène afin de libérer de l’énergie, cette énergie pouvant être alors convertie en électricité comme dans une centrale classique. L’avantage d’une telle source d’énergie est sa matière première quasi-inépuisable, son caractère très peu polluant comparé aux autres sources actuellement utilisées telles que le charbon ou l’uranium. Mais la fusion des noyaux est difficile à réaliser : jusqu’à présent il a fallu injecter plus d’énergie pour faire fonctionner les réacteurs existants qu’il n’a été possible d’en produire. Cependant le réacteur ITER doit montrer qu’un rendement positif est possible.
L’Université de Lorraine,le CEA, le CNRS, Aix-Marseille-Université, et l’Institut Polytechnique de Paris sont membres fondateurs de la Fédération. Une vingtaine d’autres universités françaises sont associées. L’institut de recherche sur la fusion magnétique du CEA est un acteur majeur de la fusion en France, mais parmi les établissements historiquement et significativement engagés se trouve l’UL. Pour la recherche, l’Institut Jean Lamour développe des activités à la fois théoriques, de modélisation, et expérimentales. Un dispositif d’envergure, baptisé SPEKTRE, est en cours d’installation, avec pour objectif de produire un premier plasma dès ce premier semestre 2025. Pour la formation, la Faculté des Sciences et Technologies et l’IJL portent un parcours de master M2 intitulé Physique des Plasmas et Energie de Fusion, ainsi qu’un parcours Erasmus-Mundus Fusion, participant ainsi à la formation d’étudiantes et étudiants dans ce domaine.
Le financement de la Fédération provient essentiellement de l’Europe, avec aussi un engagement important du CNRS. La fédération coordonne et transmet la réponse aux appels à projets européens, très importants dans ce contexte international autour d’ITER. La fédération finance également par appels à projets les équipes de la fédération. L’objectif de la fédération, de son directeur et de son président, est ainsi de favoriser et encourager les collaborations, d’identifier en France les compétences susceptibles d’apporter une contribution importante aux recherches sur la fusion, de veiller aux équilibres entre les différentes partenaires, et de représenter cette communauté auprès des organismes scientifiques et politiques.